Qui aurait pu croire qu’une petite montre en plastique sauverait le monde de l’horlogerie suisse. C’est une vision des choses un peu exagérée, mais c’est tout de même en partie l’histoire de la marque Swatch.
Ces montres rigolotes et accessibles à toutes les bourses ont connu un succès très rapide, et on peut dire aujourd’hui quelles sont cultes. Loin des Rolex, Omega et autres Audemars Piguet, Swatch lutte plutôt avec Casio ou Daniel Wellington, et les ventes sont constamment en hausse.
L’histoire des montres Swatch
Avec l’avènement des montres à quartz japonaises et une crise financière en Europe, les montres de luxe se vendent difficilement dans les années 60 à 70. Deux groupes en difficulté décident alors de fusionner, ASUAG qui est un des plus gros fabricants de montres et qui détient Longines et Rado, ainsi que SSIH qui est lui aussi un groupe conséquent avec des marques comme Tissot ou Omega. Cette fusion portera le nom de SMH.
C’est Nicolas Hayek, visionnaire, qui pense qu’une association serait bénéfique, et c’est aussi lui qui assure qu’il est nécessaire de concevoir une montre grand public accessible au plus grand nombre. C’est ainsi qu’au début des années 80, la première montre Swatch est présentée, et c’est immédiatement un grand succès.
La montre est imaginée par Marlyse Shmid et Bernard Müller. Elle est en plastique, et possède un mécanisme très simple, certifié « suisse ». Avec 51 pièces d’horlogerie contre 100 généralement, le mécanisme coûte beaucoup moins cher, mais se montre très précis.
La montre est solide et le calibre n’aura en principe pas besoin d’être réparé. Il faut l’espérer, car le boîtier est totalement soudé et uniquement la pile peut-être changée. La qualité du produit et le petit prix de vente séduisent forcément beaucoup de monde. Le chiffre d’affaires explose, et plusieurs marques de luxe du groupe sont ainsi sauvées grâce à cette montre en plastique.
Nouveau nom pour le groupe
Le groupe SMH a bien compris qu’il doit sa survie à la Swatch et il décide donc de se rebaptiser The Swatch Group en 1998. Aujourd’hui, c’est un véritable géant de l’industrie de la montre, qui représente à lui seul 25 % des ventes dans le monde.
Basé à Bienne en Suisse, le groupe possède au total 19 marques horlogères dans différentes gammes de prix. Dans les marques de luxe on trouve : Breguet, Omega, Léon Hatot, Blancpain, Glashütte-Original, Jaquet Droz et Tiffany & Co.
Le haut de gamme est représenté par Longines, Union Glashütte et Rado. En moyenne gamme, on trouve Tissot, Calvin Klein, Mido, Hamilton, Balmain et Certina. Et enfin en entrée de gamme, Flik Flak et la fameuse marque Swatch que la plupart des marques du haut ont raison de remercier.
Les montres Swatch aujourd’hui
Les premiers modèles étaient vendus à 7€ soit 5 francs suisse. Le but était évidemment de faire parler et de créer un maximum d’engouement. Les prix ont ensuite un peu augmenté, mais dans des boîtier plus modernes et plus sympas qui continuaient à se vendre comme des petits pains.
La gamme s’est étoffée au fil des années. On trouve toujours les montres très colorées tout en plastique, qui représente la plus grosse partie des tocantes Swatch, mais désormais il y a aussi des montres plus complètes avec chronographe, voir même écran digital et équipée d’un écran tactile.
Vous avez probablement déjà mis les pieds dans un magasin Swatch, il y a une quantité de modèles assez hallucinante et tout le monde devrait alors trouver son bonheur. On trouve des petits boîtiers, des plus gros, des très fins, en aluminium, en plastique, voir même en silicone. C’est une montre qui se décline désormais de très nombreuses façons.
La marque est très habile en terme de marketing, et on la retrouve beaucoup dans le sponsoring de nombreux événements sportifs. Les prix ont évolué depuis les débuts et aujourd’hui on trouve difficilement des Swatch à moins de 50€ et certaines se rapprochent dangereusement des 200€. On espère que le groupe se souviendra d’où vient son succès, et qu’il n’hésitera pas proposer de temps en temps des modèles à moins de 20€.
