Montre Connectée

Elle fait rager la plupart des manufactures d’horlogerie, mais la montre connectée se fait progressivement une place sur le marché de la tocante. Certains abandonnent leurs Rolex et autres Breitling pour porter une montre intelligente au poignet. Est-ce dont ça l’avenir ? Les mécanismes disparaîtront au profit de quelques écrans tactiles ? Sûrement pas, mais ça n’arrange pas les affaires de l’horlogerie de luxe qui n’est pas très en forme depuis quelques années.

Ici, je vous parle des débuts de la montre connectée, je vous explique quelle sont ses fonctions et comment elle marche, puis je vous présente quelques modèles parmi les plus vendus ou les plus intéressants du moment.

L’histoire des montres connectées

Si on pousse un peu, la première montre à avoir été considérée comme un ordinateur de poignée est une Pulsar de 1972, mise au point par The Hamilton Watch Company. Elle n’était pas encore connectée, mais elle possédait un pavé numérique et elle faisait office de calculatrice.

En 1982, la première montre avec mémoire est présentée au grand public, c’est encore une Pulsar, commercialisée cette fois-ci par SCA. Elle pouvait stocker des informations grâce à sa mémoire interne. Peu de temps après, la Casio Databank ou la Timex Databank voyaient le jour et elles avaient les mêmes caractéristiques techniques.

Un téléphone de poignet

En 1999, Samsung était déjà à la pointe avec son SPH-WP10. Il s’agissait d’une montre assez encombrante, qui pouvait faire téléphone portable. Elle était compatible avec le réseau CDMA, un système de codage présent dans une partie de l’Asie et en Amérique du Nord. On pouvait discuter pendant 1h30 avant que la batterie ne soit vide, mais la veille était de 60 jours.

Cette montre smartphone vibrait, et il y avait quelques commandes vocales basiques. À cette époque, c’était clairement un objet de science-fiction, et le géant coréen était probablement trop en avance sur son temps. Vendue à 700$, cette montre-téléphone aura été un flop retentissant.

La montre GPS sport

Il attendre 2003 pour voir une première montre équipée d’un GPS. Il s’agit de la Garmin Forerunner 101. Le succès a été immédiatement au rendez-vous et de nouvelles versions ont vu rapidement le jour. Aujourd’hui encore la gamme Forerunner se vend très bien chez Garmin.

Les premières montres connectées

Le premier smartphone, l’iPhone d’Apple est sortie en 2007. Il a évidemment révolutionné le monde de la téléphonie et de la communication. Son écran tactile pouvait trouver différentes applications, et c’est ainsi que les tablettes ont vu le jour quelques années plus tard, ainsi que les montres connectées.

La toute première montre connectée avec un écran tactile est la Hyundai MB 910, qui pointe le bout de son nez en 2009. Elle possède alors un écran de 1,5 pouces avec une définition de 132 x176 pixels et 128 Mo de mémoire. Elle était vendue à 160€ environ.

La même année, Samsung propose la S9110, une montre bi-bande/GPRS avec un bel écran Amoled de 1,76 pouces et une définition de 176 x 220 pixels. On l’utilisait en kit main libre, et la connectivité Bluetooth permettait de lancer des appels directement au poignet.

Peu de temps après, LG présentait la GD910, une montre compatible 3G, avec un écran un peu plus petit mais 2 Go de mémoire interne. Elle possédait également une petite caméra lui permettant de prendre des photos et des vidéos. C’est également la première montre connectée qui résiste aux projections d’eau. Elle coûtait tout de même prés de 1 000€.

2012, l’évolution du marché

C’est clairement en 2012, que les fabricants ont commencé à comprendre que le marché de la montre connectée avait du potentiel. Les modèles ont commencé à se transformer pour s’approcher des montres qu’on connaît aujourd’hui. Elles ne se connectent pas au réseau cellulaire et ne remplacent donc pas nos smartphones, mais elles sont un complément pour nous faire gagner en confort d’utilisation.

La MotoActv de Motorola est la première équipée d’un système d’exploitation complet permettant de gérer différentes applications. Elle possédait tout ce qu’on connaît aujourd’hui, avec la connexion Bluetooth, un accéléromètre et même le GPS. Son format était en revanche assez imposant et le look pas vraiment sexy.

Pebble connaît un succès plus grand grâce au crowdfunding. Elle n’est pas tactile, plus minimaliste, mais répond bien aux besoins des utilisateurs. Elle a une autonomie bien plus grande que les montres concurrentes, elle peu aller sous l’eau, et les boutons physiques s’avèrent tout à fait pratique pour répondre ou raccrocher à un appel, ou encore pour gérer la musique.

La même année, Sony dévoile la SmartWatch, qui connaîtra également un succès plutôt intéressant. Cela dit, même si les fabricants sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la bataille, toutes les montres connectées sont carrées ou rectangulaires. Même si les amoureux de nouvelles technologies apprécient ces petits smartphones de poignet, le grand-public n’est pas encore au rendez-vous, et notamment à cause du design plutôt gadget des montres connectées.

2013, la Galaxy Gear. 2014, l’Apple Watch

Samsung revient très fort sur le marché de la montre intelligente avec la Galaxy Gear. L’écran Amoled est magnifique, avec une définition de 320 x 320 pixels au-dessus de la moyenne et des capacités techniques et logicielles étonnantes.

C’est réellement un petit ordinateur de poignet, avec 512 Mo de RAM et 4 Go de stockage, un Bluetooth 4.0 et tout un tas de capteur. On trouve également une caméra capable de filmer en 720 p grâce au capteur de 1,9 MP. l’OS est Android 4.2.2 et les applications sont de plus en nombreuses à ce moment-là.

Un an plus tard, Apple se réveille et dévoile la très attendu Apple Watch. Elle fonctionne avec son propre OS et n’est compatible qu’avec les iPhone. Ces performances sont à peu de choses près les mêmes que sa concurrente Galaxy Gear. Les amoureux de la marque à la pomme croquée sont nombreux à se laisser tenter, et c’est sûrement un passage clé vers la démocratisation des montres connectées.

 

montre connectee

 

Aujourd’hui, le marché stagne

Désormais, les fabricants proposent des montres connectées de plus en plus classieuses et élégantes. Les formats carrés ou rectangulaires laissent place à des montres souvent rondes qui se rapprochent de plus en plus des modèles horlogers classiques. Si au début, on voulait que la montre connectée soient facilement remarquable, on souhaite désormais qu’elle passe pour une montre normale.

Toutefois, la révolution qui était annoncée dans les années 2014 et 2015 n’a finalement pas eu lieu. Hormis Apple qui rencontre un succès correct, les autres fabricants ont plus de mal à attirer la clientèle. Pour beaucoup, la montre connectée n’est clairement pas indispensable et le smartphone est largement suffisant.

L’autonomie relativement faible de ces montres est probablement l’un des freins à leur achat. Il faudra voir avec le temps si de nouvelles évolutions voient le jour, mais en 2018, les nouvelles montres connectées se font plus rares et les principaux fabricants communiquent très peu à ce sujet.

Seul le secteur du sport avec Garmin, Polar ou encore Tomtom, connaît un certain succès. Les montres connectées sport sont de plus en plus autonomes, on peut suivre un parcours directement sur le poignet, sans jamais sortir le smartphone et sans même le prendre avec nous. Il y a un gain réel en praticité, ce qui séduit forcément les sportifs.

Mes montres connectées préférées

MyKronoz ZeTime

Mykronoz zetime avisPrésentée au MWC 2017, la ZeTime de MyKronoz est une montre connectée hybride. Elle possède de véritables aiguilles, comme une montre traditionnelle, mais avec un écran tactile. Elle est plutôt fine et c’est probablement ça qui me plaît le plus, puisque nombreuses concurrentes sont très épaisses et pas toujours agréables à porter.

Du côté des caractéristiques techniques, cette ZeTime possède un écran de 1,22 pouce pour une définition de 240 x 240 pixels, un accéléromètre et un capteur de rythme cardiaque. Elle s’adapte donc parfaitement à la pratique du sport, d’autant plus qu’elle est étanche jusqu’à 50 m de profondeur.

Son look est sympa, ses performances très satisfaisantes, et elle fonctionne aussi bien avec les iPhone que les smartphones Android. Même lorsque la connexion ne fonctionne plus, les aiguilles continuent de tourner, et donc on aura toujours une montre utile au poignet.

Huawei Watch Classic

huawei watch classic avis Huawei a probablement compris mieux que d’autres, que la montre, connectée ou pas, reste un accessoire de mode. La Watch Classic est sur le marché depuis quelque temps déjà, mais elle reste pour moi l’une des plus belles montres connectée du marché. On la trouve en différent coloris, avec un boîtier en acier et un écran tactile protégé par du verre saphir, la qualité de fabrication est vraiment remarquable.

Côté logiciel, la montre réagit bien, ce qui la rend intuitive à l’utilisation. Elle fonctionne sous Android Wear et son écran offre une excellente définition. Très agréable à utiliser, classe et pratique, seule son autonomie qui ne tient guère que 1 à 2 journées ne séduira pas tout le monde, mais c’est le cas pour toutes ses concurrentes ou presque. Il y a plusieurs modèles, disponibles à des prix assez différents, d’environ 180€ jusqu’à plus de 600€.

TAG Heuer Connected Modular

tag heurer connected modular 45 avisOn passe ici dans le monde du luxe et de l’horlogerie classique, avec TAG Heuer qui se laisse tenter par l’expérience de la montre connectée. Évidemment, en terme de qualité de fabrication, la concurrence Apple, Samsung ou Huawei ne fait clairement pas le poids. La montre est personnalisable et on peut donc choisir un boîtier ou un bracelet en titane, en acier, en céramique, ou encore en or rose ou blanc poli, serti de diamants. Un bracelet caoutchouc est toujours fourni pour nous permettre de garder la montre lorsqu’on fait du sport.

C’est une montre de luxe, forcément magnifique, et water résistante jusqu’à 50 m. Si certaines montres connectées ont l’air de jouet, ce n’est clairement pas le cas ici. Du côté de l’écran avec 1,39 pouces et une définition de 400 x 400 pixels, ce n’est pas forcément mieux que des concurrents beaucoup moins cher. Il n’y a cela dit pas de technologie supérieure, et ça reste donc le top.

Idem pour la partie logicielle qui n’a finalement rien d’exceptionnelle et qui finira même probablement pas être obsolète dans quelques années. Cependant, on pourra à ce moment là remplacer le mécanisme numérique, par un véritable mécanisme TAG Heuer, ainsi le bracelet et le boîtier seront toujours conservés !