Tudor est la petite sœur de Rolex. La marque a été créée par Hans Wildsdorf, le célèbre fondateur de Rolex, qui souhaite alors proposer des tocantes avec un niveau de précision toujours impeccable, mais à un prix plus accessible.
Cette marque suisse a connu des succès et quelques désillusions, mais a finit par s’implanter sur le long terme dans le paysage mondial de l’horlogerie haut de gamme. En concurrence avec des marques comme Junghans, Frederic Constant ou encore TAG Heuer, Tudor revient en force depuis quelques années déjà.
L’histoire des montres Tudor
C’est le 6 mars 1946 que Hans Wilsdorf décide de se placer sur une gamme de produits plus accessibles que les montres Rolex, et qu’il lance donc la marque Tudor. À cette époque, la montre-bracelet commence à se vendre de plus en plus, et Mr Wilsdorf pense que la notoriété de Rolex pour lancer sa nouvelle marque sera forcément un plus. En effet, Rolex est déjà réputé dans le monde entier, et le public connaît la qualité de fabrication et le sérieux des calibres proposés.
Les premières montres à sortir des ateliers Tudor sont les modèles Tudor Oyster et Tudor Oyster Prince. Elles coûtent évidemment bien moins cher que les Rolex Oyster, mais tout le monde reconnaît que la qualité de fabrication, la précision, la fiabilité, mais aussi le style sont bel et bien au rendez-vous.
Le fondateur se met en avant dans les publicités de l’époque, car il est persuadé de la qualité de ses montres. Il semble même particulièrement fier, et cela pousse forcément les amoureux d’horlogerie à s’intéresser un peu plus à cette nouvelle marque.
Au départ, la marque Tudor est symbolisée par un logo en forme de rose. On l’appellera d’ailleurs la marque à la rose pendant longtemps, et quelques connaisseurs le font encore aujourd’hui. C’était tout simplement l’emblème de la dynastie ayant régné sur l’Angleterre, les Tudor, qui ont évidemment inspiré Hans Wilsdorf.
Des débuts parfaits
La naissance de Tudor se fait sous les plus beaux auspices. Avec un boîtier étanche Oyster très réputé et un mouvement automatique d’une excellente qualité, les premières montres ont de quoi séduire. C’est sur le style que la marque va se démarquer. Les montres sont pensées pour les hommes modernes et actifs. On trouve des complications de haut niveau pour offrir la date ou le réveil, mais c’est l’esthétique qui est particulièrement travaillée.
Rolex accompagne donc les premiers pas de Tudor, mais très vite la marque n’a plus besoin de sa grande sœur et va voler de ses propres ailes. Tous les amateurs garderont en tête le lien entre les deux marques, mais Tudor réalisera par la suite des montres réellement éloignées des modèles Rolex.
La Tudor Oyster Prince, une montre culte
Quoi qu’il en soit, en 1952, c’est la montre Tudor Oyster Prince qui fait sensation, notamment grâce à une campagne de publicité plutôt étonnante. En principe, les fabricants ne faisaient rien de plus que de présenter et décrire leur tocante, mais Tudor fait une publicité bien plus moderne où les qualités techniques de la montre sont vantés et où les photos sont celles d’hommes dans des situations extrêmes qui portent la montre au poignet.
Cette campagne de pub et la crédibilité déjà acquise des montres Tudor vont favoriser les ventes. La marque Tudor s’est très rapidement forgé une image de qualité avec un style et une réelle personnalité. La modernité, la fiabilité et la robustesse seront les maîtres-mots de Tudor.
Toujours en 1952, une expédition scientifique britannique s’organise pour rejoindre le Groenland, par le biais de la Royal Navy. 30 montres Tudor seront portées par différents membres de l’expédition. Elles reviendront toutes intactes, pour finir de démontrer le caractère robuste de la marque.
Les montres professionnelles
Dans les années 60, forte de ces expéditions, la société Tudor décide de se lancer dans la conception d’une montre de plongée professionnelle qui aura pour vocation d’être portée par les nageurs de combat. C’est ainsi que la Tudor Prince Submariner est conçue, et elle sera adoptée par la marine américaine, de 1964 à 1966. Au début des années 70, ce sera le tour de la Tudor Marine Nationale d’être fabriquée, spécialement pour la marine nationale Française. Ce modèle est devenu culte et il est très recherché par les collectionneurs.
Tudor se lance alors dans la conception et la fabrication de nombreux modèles techniques, imaginés pour des métiers souvent considérés comme dangereux. Les montres de plongée seront une des spécialités de Tudor, elles possèdent un quantième ou un chronographe, et possède un style qui rappelle clairement la fiabilité, la solidité, mais aussi la force.
D’autres modèles pour les pilotes de rallye, ou bien pour les ingénieurs miniers sont mis au point. Les campagnes de pub sont toujours les mêmes et les montres sont photographiées en pleine action au bras de ceux qui sont censés les porter. Ces mises en situation font fureur à l’époque, et les montres Tudor en ressortent comme de vrais outils professionnels.
Toujours en 1970, Tudor dévoile un chronographe aux caractéristiques techniques étonnantes pour un prix vraiment compétitif. Le Tudor Oysterdate va se vendre particulièrement bien, et reste encore très prisé aujourd’hui.
La marque se fera alors plus discrète pendant les années 70 et 80. Les montres sont alors moins nombreuses et on se penche peut-être plus sur le design avec des détails assez étonnants comme des boucliers de chevalier sur le boîtier, pour signifier la robustesse des produits.
De 1996 à 2006, on note la Tudor Prince Date Chronograph ainsi que la collection Tudor Hydronaut qui trouveront les faveurs des acheteurs, mais c’est tout de même une période très calme pour la marque.
Le renouveau
C’est en 2007 que la marque Tudor semble rebondir. De nouveaux produits sont présentés et une campagne de communication importante est lancée. C’est surtout en 2009 qu’un tournant décisif est pris par la marque. Tudor va s’allier au monde de la course automobile, et signe un partenariat de choix avec Porsche Motorsport. On voit alors naître une gamme entière de nouvelles de montres et Tudor devient le Timing Partner de Porsche.
Dans le même temps, la collection Hydronaut II dévoile un nouveau modèle avec l’Hydro1200 qui peut descendre à 1200 m de profondeur et qui possède une valve d’évacuation des gaz, en plus d’un quantième et d’un chronographe.
La collection Glamour est également proposée. Elle reprend les lignes vintages des années 60, et les complications qui vont avec. Il y a un nombre important de déclinaisons, de cadrans ou de bracelets, qui séduisent de nombreux amateurs de montres. Cette gamme tranche avec les collections sportives, pour la plongée ou la course automobile.
En 2010, Tudor présente encore des nouvelles collections qui ne font que confirmer le retour en force de la marque. Les gammes Glamour Double Date et Tudor Heritage Chrono sont présentées, et séduisent beaucoup les amateurs d’horlogerie haut de gamme. La collection Glamour s’appuie toujours sur une interprétation des tocantes des années 60, tandis que la gamme Heritage Chrono est résolument plus sportive.
Cette dernière collection est d’ailleurs remarquée et remarquable. Les détails sont magnifiques sur chaque montre, la qualité de fabrication brillante et la robustesse à toute épreuve. Les complications sont bien présentes avec des chronographes très précis.
Vous l’aurez compris, Tudor a rebondi lors des dernières années et depuis les montres de la marque se vendent particulièrement bien. À la fois classes, techniques et particulièrement belles, les montres de la marque « à la rose » devraient encore faire des heures pendant de très nombreuses années.