Depuis sa création, Audemars Piguet innove, invente, propose et réjouit encore et toujours les amateurs d’horlogerie fine. C’est la recherche de l’excellence, combinée à une tradition suisse immortelle qui a fait le succès de la marque. L’audace des fondateurs fut gagnante, et aujourd’hui plus que jamais Audemars Piguet reste un des fleurons de l’horlogerie de luxe suisse.
Plus travaillées que des Rolex, aussi précises que des Breitling, mais malheureusement un peu plus chère que des Casio… Retour sur plus d’un siècle d’obsession de la précision et du temps.
L’histoire D’Audemars Piguet
C’est comme souvent une histoire de famille. Jules Audemars a hérité de son père la passion pour les montres et les mécanismes. Il travaille dans l’atelier familial, et en 1875, alors âgé de 23 ans, il s’occupe simplement de contrôler les mécanismes avant que les montres ne soient commercialisées.
Le petit atelier fonctionne plutôt bien, et Jules décide d’embaucher un ami d’enfance, lui aussi amoureux des belles tocantes, et également fils d’un horloger. Il se nomme Edward Piguet. Les deux compères travailleront ainsi pendant presque 6 ans, avant de finalement se décider à fabriquer leurs propres montres.
La société Audemars Piguet & Cie voit alors le jour un matin d’hiver de décembre 1881. Dés le départ, ils conçoivent des montres avec des mécanismes comprenant des complications que l’on ne voyait que très peu à l’époque. Ce travail d’une finesse absolue, et l’audace de leurs premiers modèles, les font entrer rapidement dans le monde de l’horlogerie de luxe.
Les premières montres de la société sont toutes uniques. Un travail minutieux et une personnalisation sont apportés à chacune des montres. Les heureux clients repartaient toujours avec le sourire, et surtout avec une tocante très originale et parfaitement unique.
Les dates cruciales
En 1882, Audemars Piguet propose ses premières montres équipées d’un chronographe et d’un quantième perpétuel. C’est cette année-là, même pas un an après la création de l’enseigne, que les premiers employés sont embauchés. Très vite, les montres à sonnerie deviennent une priorité pour la société.
C’est en 1885 que le premier magasin ouvre ses portes à Genève. C’est ainsi qu’ils vont pouvoir se faire connaître plus facilement, et évidemment vendre plus de montres. Il suffira de trois années pour que la marque se développe à l’international. New-York, Berlin et puis Paris, la collection de montres de poche à complication fait le tour du monde.
En 1891, la compagnie fabrique le plus petit répétiteur à mouvement jamais conçu jusque-là. Quelques mois plus tard, Audemars Piguet propose la première montre-bracelet à répétition minute. C’est clairement un tournant dans l’histoire de la marque, mais aussi dans l’histoire de l’horlogerie.
En 1899, l’enseigne innove encore avec une montre de poche à grandes complications. Pour l’époque, c’est une prouesse tant les fonctions sont nombreuses. On trouve notamment une petite et une grande sonnerie, un mécanisme à répétition minutes fonctionnant avec un carillon, un réveil, un quantième perpétuel, et enfin un chronographe à seconde foudroyante. Un véritable petit bijou de précision.
En 1915, la manufacture délivre le plus petit mouvement de répétition à 5 minutes du monde. La même année, la collection Grande Complication est proposée. Les montres, en plus d’indiquer avec une précision incroyable, heures, minutes et secondes, sont équipées d’un chronographe et surtout d’un calendrier perpétuel. Quelques mois après, une montre de poche de légende voit le jour. Elle offre 15 complications, dont un cadran qui affiche 315 astres, et qui indique précisément les étoiles qui parcourent le ciel de Londres.
Les fondateurs sont partis, mais l’audace est toujours là !
C’est en 1918 que Jules Audemars s’envole pour le paradis des horlogers, suivi un an plus tard par son ami Edward Piguet. Leurs enfants prendront la relève, Paul-Louis Audemars et Paul-Edward Piguet deviennent les nouveaux dirigeants. Les prénoms ont changé, mais la passion et la soif d’innovation restent les mêmes.
C’est ainsi qu’en 1921, Audemars Piguet dévoile la première montre-bracelet à heures sautantes. Quatre ans plus tard, en 1925, nouvelle innovation avec la montre à gousset la plus fine de l’histoire de l’horlogerie. Elle ne fait que 1,32 mm d’épaisseur, les amateurs sont épatés.
En 1934, après la crise économique qui avait stoppé net la fabrication et la conception, Audemars Piguet revient très fort avec une montre squelette qui laisse apparaître le mécanisme.
Quelques années plus tard, la Seconde Guerre mondiale ralentit évidemment les activités commerciales, et Audemars Piguet n’est pas épargné. La fabrication ne s’arrête pas, mais il n’y a plus d’innovation pendant plusieurs années. Il faudra attendre 1957 pour qu’une montre de poignet avec quantième perpétuel soit proposée.
En 1972, la Royal Oak voit le jour. C’est une montre en acier qui se vend aussi cher que les boîtiers en or. Son calibre 2121 est un mouvement automatique d’une finesse incroyable. Elle est reconnaissable entre mille avec son design octogonal qui sera ensuite copié par de nombreux concurrents. C’est un best-seller de la marque, et aujourd’hui encore Audemars Piguet propose régulièrement de nouvelles Royal Oak.
En 1986, une montre de poignet rectangulaire bat un nouveau record puisqu’elle cache un mécanisme composé de 412 pièces. En 1994, Audemars Piguet fabrique la toute première montre de poignet avec une petite sonnerie, une grande sonnerie, et une répétition à quarts sur deux timbres. Jusque-là, seules les montres de poche proposaient cette complication.
Aujourd’hui, la marque conserve toujours sa réputation d’excellence, et l’audace passe par le choix de matériaux étonnants comme le carbone ou l’agate mousse. Les designs restent très originaux et toujours dans l’air du temps. Aucun amateur de belles montres ne peut détourner le regard d’une tocante Audemars Piguet !